Mots-clés : ABA, autisme, évolution, troubles anxieux
Ce sujet a 1 réponse, 1 participant et a été mis à jour par Delphine, il y a 13 ans et 4 mois.
-
AuteurMessages
-
5 février 2012 à 22 h 13 min #1147
MariamBonjour,
je suis la maman d’un jeune autiste de 20 ans, veuve depuis 7 ans,marocaine,j’ai découvert l’ABA une année après le décès de mon mari,au début c’était magique pour mon fils,une amélioration nette de la communication, bien qu’il soit non verbal,car j’ai établi pour lui le système de communication PECS,moins de troubles de comportements…, j’avais opté alors à le mettre dans une classe spéciale pour adolescents autistes au sein d’un collège normal,dans l’espoir qu’il bénéficie d’une meilleure prise en chargée par des éducateurs spécialisés, supervisés par une psychologue ABA, et en vue d’être intégré avec les adolescents « normaux » de presque son âge,ça s’est bien passé pendant une année( il avait déjà 17 ans), seulement voilà qu’après un changement radical: troubles graves de comportement, crises, agressivités, qui ont fini par un refus d’aller au collège, les éduc , après une réunion avec eux, m’ont rapporté que tout ce qu’ils ont fait avec lui, c’est continuer à appliquer les consignes de leur psychologue concernant la gestion des troubles et de crises et de façon ferme . Bref, son état s’est aggravé, après un diagnostic chez un psychiatre, il s’est avéré qu’il a eu une vraie dépression nerveuse rajoutée à son état d’autisme,phobie des endrois clos, refus toatl qu’on ferme la moindre porte d’une chambre, traitement intensif alors, mise en place de 2 éduc hommes bien forts physiquement pour les petites promenades et pour l’affrontement des crises, une année de lutte et de combat, des petites lueurs d’espoir ont commencé à se voir, moins d’agressivité aussi mais aussi une petite perte de quelques acquisitions par l’aba, de nouveaux troubles de comportements apparaissent, comme des gestes involontaires des mains et des pieds .
Tout cela m’incite à la reflexion suivante : jusqu’à quelle limite l’ABA peut elle s’avérer utile , l’est -elle aussi à l’âge adulte, je me pose aussi la question si son application ferme ne donne pas des résultats contraires à nos attentes comme ce qui est arrivé à mon fils.
Je n’ai pas raconté vraiment les détails des choses ici, mais j’attends impatiemment votre avis, et peut-être que cela enrichira notre débat ….
Merci d’avance.6 février 2012 à 8 h 34 min #1150Bonjour Mariam,
Je reste persuadée de trois points sur votre situation (et je fais avec le peu de détails que j’ai!). Les deux premiers concernent l’ABA et toutes méthodes comportementalistes et se découpent comme tels: je ne suis pas sûre au vu de l’expérience et des témoignages recueillis que commencer l’ABA aussi tardivement sans « paliers », sans « escales » si vous préférez soit une bonne chose et en plus, nous sommes confrontés,comme toute profession qui manque de reconnaissance donc de réglementation, à un flou en terme de formation des professionnels. En toute logique, il faut que le psychologue ABA soit certifié pour pratiquer cette technique et doit suivre la personne de très très près en étant certain que les accompagnateurs (ce qui inclut les parents) soient conscients de ce qu’ils font et comment ils le font. De ce que je comprend de votre témoignage, aucun des soignants ne semblait très au fait… De tout ce que j’ai vu et entendu, l’ABA ne prône aucune punition ni force mais plutôt l’indifférence et l’ignorance des comportements dits problèmes. Mon dernier point concerne l’évolution de l’autisme dans l’âge de l’adolescence. Je vous invite pour cela à lire ce petit article http://www.aba-autisme.fr/evolution-adolescence/ ainsi que les autres de la rubriques « évolution des personnes avec TED » http://www.aba-autisme.fr/comprendre-autisme/avenir-personne-ted/ Toutes les recherches montrent aujourd’hui que comme tout enfant typique, l’adolescence est un moment critique de la vie: pleins d’instabilité, de changements… Tout ce que les personnes avec autisme ont du mal à gérer habituellement. Certains ont un pic d’aggravation des comportements problèmes (entre autre l’agressivité) suivi d’une amélioration ou d’une stagnation… Tout dépend de la personne à vrai dire.
Mon avis pour finir est que la situation n’a pas forcément été évaluée comme elle l’aurait du: il vivait par nature un moment délicat (l’adolescence) et tout son environnement a changé (la perte de son père, les techniques d’intervention, les soignants…)C’est possible que tous ces éléments conjugués ont créé un climat favorable à l’apparition de nouveaux comportements à gérer. il ne faut pas omettre que la période de l’adolescence et de l’âge adulte est une période propice à l’apparition de troubles anxieux. Votre enfant, même si il est différent dans sa façon de voir les choses, a perdu son papa et par conséquent, il n’est pas très étonnant que ces troubles anxieux soient apparus. N’oubliez pas que vous avez, apparemment, pu commencer à communiquer avec lui ce qui est un progrès non négligeable! Peut-être vous faut-il vous renseigner sur d’autres personnes certifiés ABA pour avoir un autre avis et bien mettre en avant ses particularités (adolescence, changements soudains dans sa vie…). Si vous me renseignez votre région, je peux peut-être vous orienter vers des soignants ou des associations qui pourront vous aider. Je vous remercie de votre témoignage et de votre confiance! -
AuteurMessages
Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.